Ehemaliger Geheimdienstchef sagt, die Schweiz sei für schönes Wetter aufgestellt

Herr Regli, sind Sie froh, dass Sie in den 1990er Jahren Nachrichtendienstchef waren, als die Welt noch übersichtlicher schien?

Die sicherheitspolitische Lage war im Kalten Krieg und in den Jahren danach einigermassen voraussehbar. Die diffuse Gefahrenlage von heute macht die Aufgabe des Nachrichtendienstes (NDB) schwieriger. Der Druck, ja keine Fehleinschätzung vorzunehmen, ist höher als zu meiner Zeit. Aber die Aufgabe würde mich auch heute durchaus noch reizen.

2018 wurden Aktivitäten des russischen Militärgeheimdienstes GRU in der Schweiz bekannt. Ein Cyberangriff auf das Labor Spiez konnte vereitelt werden. Wie beurteilen Sie den Fall?

Spioniert wurde schon immer, das gehört zum Wesen der Politik. Die Medien hatten das bloss vergessen. Putins arrogante und aggressive Machtpolitik bereitet mir allerdings Sorgen. Dass die Niederlande und die Schweiz seine nachlässigen GRU-Agenten auffliegen liessen, ist ein klares Zeichen gegen aussen: so nicht! Wir müssen zudem wachsam sein gegenüber den Gefahren im Cyber. Ich denke dabei nicht nur an Spionage und die Bedrohung der kritischen Infrastruktur, sondern auch an den Einsatz von Trollen und Spin-Doctors in sozialen Netzwerken. Mit ihnen sollen ganze Gesellschaften destabilisiert und Wahlen beeinflusst werden, wie wir das zuletzt in den USA oder in Deutschland gesehen haben.

Source : NZZ

La Genève internationale est un aimant à espions

Depuis quelques semaines, les incidents diplomatiques entre la Suisse et la Russie se multiplient. Décryptage de la situation avec Alexandre Vautravers, expert en sécurité à l’Université de Genève

Alexandre Vautravers: Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Personne ne conteste le fait qu’il y a de nombreux «espions» en Suisse. La Genève internationale, ses ONG et l’ONU sont des aimants à agents, ce n’est pas une surprise. La diplomatie et le renseignement ne sont pas cloisonnés et imaginer une Suisse ou une Genève internationale dépourvue d’espions est illusoire. Il y a toutefois une distinction importante à faire: le problème n’est pas d’appartenir à un service de renseignement mais de pratiquer des activités d’espionnage illégales. Tous les gouvernements veulent avoir des contacts avec les services de renseignement étrangers. Si le renseignement russe enquête depuis la Suisse sur un réseau criminel originaire des pays de l’Est par exemple, cela n’est pas un problème en soi. Des collaborations régulières et intensives existent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé ou la radicalisation, les trafics en tout genre, le blanchiment, voire les abus des droits humains.

Source : Le Temps

 

Kaspersky Lab va stocker des données clients en Suisse

L’entreprise de cybersécurité russe Kaspersky Lab va transférer une partie importante de ses services de la Russie vers la Suisse, a annoncé mardi le groupe, qui a été récemment accusé par les Etats-Unis d’espionnage au profit du Kremlin, ce qu’il dément.

«Il s’agit notamment du stockage et du traitement des données clients pour la plupart des régions du monde, ainsi que de l’assemblage des logiciels, en particulier les mises à jour pour la détection des menaces», a précisé dans un communiqué le groupe, connu pour son antivirus Kaspersky, qui équipe quelque quatre cents millions d’ordinateurs dans le monde.

Le groupe avait par ailleurs annoncé l’ouverture entre 2018 et 2020 de trois «centres de transparence» où experts, gouvernements et clients auront accès aux résultats de ces audits. Le premier de ces «centres de transparence» devrait ouvrir en Suisse cette année.

«Cette initiative va dans le sens d’une tendance générale en matière de cybersécurité et cette politique destinée à nourrir la confiance va devenir une exigence de base dans l’ensemble du secteur», a commenté Eugène Kaspersky, à la tête de l’entreprise, dans un communiqué.

Source : Le Temps