La Genève internationale est un aimant à espions

Depuis quelques semaines, les incidents diplomatiques entre la Suisse et la Russie se multiplient. Décryptage de la situation avec Alexandre Vautravers, expert en sécurité à l’Université de Genève

Alexandre Vautravers: Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Personne ne conteste le fait qu’il y a de nombreux «espions» en Suisse. La Genève internationale, ses ONG et l’ONU sont des aimants à agents, ce n’est pas une surprise. La diplomatie et le renseignement ne sont pas cloisonnés et imaginer une Suisse ou une Genève internationale dépourvue d’espions est illusoire. Il y a toutefois une distinction importante à faire: le problème n’est pas d’appartenir à un service de renseignement mais de pratiquer des activités d’espionnage illégales. Tous les gouvernements veulent avoir des contacts avec les services de renseignement étrangers. Si le renseignement russe enquête depuis la Suisse sur un réseau criminel originaire des pays de l’Est par exemple, cela n’est pas un problème en soi. Des collaborations régulières et intensives existent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé ou la radicalisation, les trafics en tout genre, le blanchiment, voire les abus des droits humains.

Source : Le Temps

 

Un MAS en sécurité globale et résolution de conflits démarre en 2018 à Genève

Comment réagir en cas de cyberattaque ? De quelle manière coopérer avec les autorités en cas de catastrophe ou de contamination ? Quels dispositifs prévoir face au risque terroriste ?

Voilà ce que vont apprendre les participants au MAS en sécurité globale et résolution de conflits qui démarre en janvier 2018 à l’Université de Genève. “Pendant de nombreuses années, les fonctions liées à la sécurité étaient souvent exercées par d’anciens policiers qui entamaient une nouvelle carrière dans le secteur privé. Mais aujourd’hui les risques et les menaces sont beaucoup plus divers et complexes”, analyse Alexandre Vautravers, coordinateur du programme. Spécialiste du renseignement, expert en sécurité à l’Université de Genève, ce colonel de l’armée suisse travaille depuis plusieurs années sur ce projet d’études postgrades.

Source : Bilan

La Loi sur le renseignement viole-t-elle les droits fondamentaux?

L’organisation Digitale Gesellschaft va attaquer par voie juridique la Loi sur le renseignement, qui entre en vigueur vendredi. Débat entre Guillaume Saouli, co-président du Parti pirate suisse, et Alexandre Vautravers, expert en sécurité, collaborateur scientifique au Global Studies Institute de l’UNIGE.

Source : Forum RTS