La Genève internationale est un aimant à espions

Depuis quelques semaines, les incidents diplomatiques entre la Suisse et la Russie se multiplient. Décryptage de la situation avec Alexandre Vautravers, expert en sécurité à l’Université de Genève

Alexandre Vautravers: Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Personne ne conteste le fait qu’il y a de nombreux «espions» en Suisse. La Genève internationale, ses ONG et l’ONU sont des aimants à agents, ce n’est pas une surprise. La diplomatie et le renseignement ne sont pas cloisonnés et imaginer une Suisse ou une Genève internationale dépourvue d’espions est illusoire. Il y a toutefois une distinction importante à faire: le problème n’est pas d’appartenir à un service de renseignement mais de pratiquer des activités d’espionnage illégales. Tous les gouvernements veulent avoir des contacts avec les services de renseignement étrangers. Si le renseignement russe enquête depuis la Suisse sur un réseau criminel originaire des pays de l’Est par exemple, cela n’est pas un problème en soi. Des collaborations régulières et intensives existent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé ou la radicalisation, les trafics en tout genre, le blanchiment, voire les abus des droits humains.

Source : Le Temps

 

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