Des chercheurs suisses chassent les «deepfakes»

Les vidéos truquées à l’aide de l’intelligence artificielle deviennent toujours plus sophistiquées. Des experts en Suisse romande réévaluent les risques que leur utilisation malveillante fait courir à la société, tout en mettant au point des outils innovants pour arrêter leurs auteurs.

Cela en développant un logiciel, en collaboration avec la société de cybersécurité Quantum Integrity (QI), qui peut détecter les images truquées, y compris les deepfakes. Grâce au «machine learning» (apprentissage statistique), le même procédé que pour les deepfakes, le logiciel apprend à faire la différence entre le vrai et le faux. «Avec beaucoup d’entraînement, ce programme peut aider à détecter les faux comme le ferait un humain», détaille M. Ebrahimi. «Plus on l’utilise, meilleurs sont ses résultats.»

Les «deepfakes» les plus diffusés ont un caractère parodique, impliquant des individus très en vue, comme des célébrités et des personnalités politiques, selon l’International Risk Governance Center (IRGC), qui souligne que «tous les deepfakes ne sont pas créés dans un but malveillant». Hollywood a également mis au point des technologies pour permettre le retour au cinéma d’acteurs décédés depuis longtemps. Antony Ebrahimi, de l’EPFL, affirme que, si tout se passe comme prévu, un sous-produit du projet EPFL/QI pourrait être l’utilisation éventuelle de cette même technologie pour créer des effets spéciaux de film. Selon l’IRGC, d’autres utilisations positives des techniques de contrefaçon sont la synthèse vocale à des fins médicales et la médecine légale numérique dans les enquêtes criminelles.

Source et article complet : swissinfo

Inauguration du Cyber-Defence Campus à l’EPFL par Alain Mermoud

L’inauguration du Cyber-Defence (CYD) Campus et une conférence de deux jours à Lausanne le 5 septembre dernier ont marqué le début d’un partenariat renforcé entre le DDPS et l’EPFL.

La cyberdéfense exige des approches coordonnées en vue de s’adapter rapidement aux nouvelles menaces et de développer les compétences et capacités requises. Après Thoune et Zurich, armasuisse Science et Technologie (S+T) a ainsi implanté un nouveau site de son CYD Campus à l’Innovation Park de l’EPFL, marquant le début d’un partenariat avec le “Center for Digital Trust” (C4DT). Ce partenariat est placé sous le signe d’une collaboration plus étroite en matière de recherche et de développement avec l’écosystème de l’innovation de l’EPFL. Il vise à offrir de nouvelles perspectives de collaboration ouverte entre les chercheurs de l’EPFL, l’industrie et armasuisse. Ce partenariat met l’accent sur la promotion des transferts de technologies et d’innovations, en accordant la priorité à la cybersécurité, à la confiance numérique (Digital Trust), à la science des données et à l’intelligence artificielle (IA).

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The role of insurance in critical infrastructure resilience

Resilience enhances the traditional risk management toolkit in several aspects, and insurance is an effective risk transfer mechanism that can contribute to increasing resilience. However providing insurance to a CI based on its resilience level is a complicated matter. Resilience is for systems, whereas insurance policyholders are companies, not systems. Beyond the fact that insurance can strengthen resilience and the assumption that resilience can improve insurability, many of the ‘needs’ from insurance relating to resilience come back to understanding and calculating risk. The SmartResilience Horizon2020 project (2017-2019) considered the problem of how to assess the resilience of a CI and developed a series of indicators and methods for that purpose. Then it considered the problems currently faced by the insurance sector and explored whether such methods could reduce vulnerability to consequences of disruptions, and provide better insurance coverage.

This paper briefly presents some of the outcomes of the SmartResilience project, focusing on (1) the extent to which insurance can enhance resilience, (2) how resilience can improve the conditions of insurability of CI, and (3) how SmartResilience methods can be used for that purpose. There exists a positive feedback mechanism.

Source : EPFL