Des chercheurs suisses chassent les «deepfakes»

Les vidéos truquées à l’aide de l’intelligence artificielle deviennent toujours plus sophistiquées. Des experts en Suisse romande réévaluent les risques que leur utilisation malveillante fait courir à la société, tout en mettant au point des outils innovants pour arrêter leurs auteurs.

Cela en développant un logiciel, en collaboration avec la société de cybersécurité Quantum Integrity (QI), qui peut détecter les images truquées, y compris les deepfakes. Grâce au «machine learning» (apprentissage statistique), le même procédé que pour les deepfakes, le logiciel apprend à faire la différence entre le vrai et le faux. «Avec beaucoup d’entraînement, ce programme peut aider à détecter les faux comme le ferait un humain», détaille M. Ebrahimi. «Plus on l’utilise, meilleurs sont ses résultats.»

Les «deepfakes» les plus diffusés ont un caractère parodique, impliquant des individus très en vue, comme des célébrités et des personnalités politiques, selon l’International Risk Governance Center (IRGC), qui souligne que «tous les deepfakes ne sont pas créés dans un but malveillant». Hollywood a également mis au point des technologies pour permettre le retour au cinéma d’acteurs décédés depuis longtemps. Antony Ebrahimi, de l’EPFL, affirme que, si tout se passe comme prévu, un sous-produit du projet EPFL/QI pourrait être l’utilisation éventuelle de cette même technologie pour créer des effets spéciaux de film. Selon l’IRGC, d’autres utilisations positives des techniques de contrefaçon sont la synthèse vocale à des fins médicales et la médecine légale numérique dans les enquêtes criminelles.

Source et article complet : swissinfo

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