Reportage ARTE – Une histoire de la guerre économique

Dans notre monde globalisé, les guerres commerciales sont désormais perçues comme une activité concurrentielle normale. Ce documentaire propose un petit précis de la guerre économique à travers l’histoire, entre secrets et mensonges, conquêtes de territoires et techniques ultramodernes. 

En lançant en 1889 sa flotte contre les jonques chinoises, l’Empire britannique déclare une des premières guerres motivées par les seuls intérêts économiques. Déplorant une balance commerciale largement déficitaire avec la Chine, le Royaume-Uni veut lui vendre ses stocks d’opium par la force. Face à la résistance de l’Empire des Qing, les Britanniques passent à l’offensive au nom du libre-échange, dont ils sont convaincus des vertus pacificatrices. Depuis cette histoire exemplaire des relations ambiguës entre États, de la coopération à la compétition féroce, les guerres commerciales se sont répétées, de plus en plus sophistiquées mais pas toujours moins sanglantes. L’avènement de la révolution industrielle, du libéralisme puis de la mondialisation ont multiplié les sources de conflits, entre conquêtes territoriales, espionnage, captation des savoirs par chantage ou encore désinformation

Business plans (d’attaque)
L’Allemagne suspectée de vouloir envahir commercialement la France avant la Première Guerre mondiale, les films américains d’après-guerre, chevaux de Troie et formidables vecteurs d’influence économique et politique, la puissance prédatrice de la Silicon Valley… : ce documentaire, qui recense les batailles passées ou présentes, ouvertes ou secrètes, éclaire les arcanes et les tensions économiques d’un monde globalisé, où les guerres commerciales sont désormais perçues comme une activité concurrentielle normale. Un décryptage passionnant de leurs lois et rouages, nourri d’analyses de politologues, journalistes et économistes ou encore de celle de Christian Harbulot, le directeur de… l’École de guerre économique de Paris.

Source et vidéo : ARTE

L’EGE publie un guide pratique sur la gestion de crise cyber pour les PME

Lors du Forum International sur la Cybersécurité qui s’est tenu à Lille en Janvier 2020, le Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), Guillaume Poupard a déclaré: « si toutes les TPE/PME françaises venaient à subir de vastes attaques informatiques sur une courte période de temps, cela pourrait engendrer un désastre économique ».

La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) estime même que 4 entreprises sur 10 de moins de 50 salariés ont été victimes d’une cyberattaque en 2019. Etant donné que les TPE, PME et ETI représentent 99,8% des entreprises française et emploient 1 Français sur 5 le risque de déstabilisation de l’économie tout entière par des opérations de cyberattaques massives est réel. Si les grandes entreprises, à l’image de St-Gobain avec l’attaque NotPetya en 2017, ont la capacité d’absorber le choc (tout de même 220 millions de perte de chiffre d’affaire), les plus petites
entreprises ne sont pas du tout armées pour surmonter de tels attaques.

Quelques chiffres clés expliquent l’engouement des cybercriminels pour les PME :

  • 65% des PME ne dispose d’aucune politique de protection des données.3
  • 10% des dépôts de plainte pour acte de cybercriminalité donnent lieu à des condamnations
  • 96% des attaquants parviennent à percer les différents rideaux défensifs des PME
  • 58% des dirigeants de PME ne mesurent pas le risque des cyberattaques

D’autant plus qu’avec les nouveaux usages qui s’installent dans les entreprises et notamment le télétravail, utilisation de multiples terminaux tels qu’ordinateurs personnels non sécurisés, téléphone portable, les risques ont explosé et les attaques aussi. Face à ce constat alarmant les PMEs française n’ont autre choix que de réagir très fortement. Il faut absolument en finir avec le discours de l’entreprise qui n’a pas de valeur pour des cybercriminels.

De trop nombreuses entreprises ont une sécurité des systèmes d’information totalement défaillante. Les investissements en solutions de cybersécurité ont certes augmenté, mais la bonne utilisation de ces outils et l’éducation des employés demeurent de trop gros points noirs.

Afin de permettre aux dirigeants de PME et aux responsables de la sécurité de ces entreprises d’avoir une meilleure connaissance des enjeux, une maîtrise des outils à leur disposition et une prise de décision et mise en œuvre de la stratégie de défense, nous proposons dans ce guide pratique une méthodologie de gestion de crise cyber qui permettra aux dirigeants de PME de prendre les premières mesures nécessaires pour protéger l’avenir de leurs sociétés et par conséquent de la sécurité économique de la France.

Source et guide complet : Ecole de Guerre Economique

Rapport de l’EGE “Déstabilisation informationnelle des entreprises”

Parmi les conseils formulés par les auteurs de l’étude, deux sont particulièrement intéressants et prometteurs de tensions : “s’engager dans la chasse aux talents” côtoie un “être sur leurs gardes” qui sonne comme un avertissement aux entreprises concernées. Cet “appel à la paranoïa”, que présentent les auteurs de l’article, rappelle aux chefs d’entreprises qu’il convient d’étendre la surveillance au-delà des limites de l’entreprise.

L’objectif de notre étude est de mettre en exergue les caractéristiques majeures des cas étudiés et d’en présenter une synthèse descriptive. Elle pourrait, dans l’idéal, jouer le rôle d’un élément de sensibilisation pour tous ceux qui souhaitent rester sur leurs gardes en portant au plus loin la vigilance de leur regard.

Source et rapport : EGE