Des champs au sud des bâtiments, non loin à l’est, une zone de villas en bordure de forêt. Le visiteur peine à croire, en arrivant à Cheseaux-sur-Lausanne, qu’il est sur le point d’entrer dans la place forte de Kudelski. La multinationale, historiquement connue pour ses enregistreurs audio, puis ses solutions de télévision payante, mise désormais sur un nouveau créneau: la cybersécurité. Mais également la sécurisation des objets connectés. Fin novembre, le groupe vaudois a ainsi lancé, avec le fabricant allemand Sennheiser, une oreillette pour chiffrer les conversations téléphoniques.
Dans son bureau, Jean-Michel Puiatti tient dans la main un smartphone et une petite puce de quelques millimètres de côté. «Nous sommes parvenus à installer un système de chiffrement directement dans le silicium. C’est le moyen le plus avancé pour sécuriser les communications vocales et texte», explique le responsable de l’unité Internet des objets au sein de Kudelski. Mais les applications WhatsApp, Telegram ou Signal ne fournissent-elles pas déjà un chiffrement de bout en bout? «En investissant un millier de francs, vous pouvez extraire les clés de chiffrement de la mémoire du téléphone et récupérer le flux de communication encrypté. C’est encore plus facile sur un téléphone Android en y installant un logiciel malveillant», assure-t-il.
Source : Le Temps