Le privé a donné des documents à la RTS alors qu’il était mandaté par le vigneron pour débusquer les fuites. L’audience de confrontation entre les quatre prévenus s’annonce explosive.
L’ambiance sera certainement électrique lors de la confrontation prévue jeudi entre les acteurs du volet piratage informatique de l’affaire Giroud. L’encaveur valaisan, l’agent du Service de renseignement de la Confédération (SRC) et le hacker devront se faire à l’idée que la taupe que tout ce petit monde cherchait n’est autre que le quatrième larron de l’histoire. L’enquête établit en effet que le détective genevois, mandaté par Dominique Giroud pour stopper l’avalanche de fuites vers les médias, a d’emblée joué double jeu: il est lui-même devenu la source principale du journaliste de la RTS Yves Steiner. Un dossier dans lequel la réalité dépasse désormais la fiction.
Selon nos informations, Dominique Giroud, ulcéré par les révélations du Temps en octobre 2013 concernant ses ennuis fiscaux, s’est d’abord adressé à l’agent du SRC, qui se trouve être un ami de jeunesse partageant de surcroît ses convictions religieuses. Ce dernier lui conseille alors les services du détective, qu’il connaît bien et avec qui cet espion semble échanger nombre d’informations. Le privé est un professionnel atypique, ancien huissier et employé de Securitas, membre de l’UDC, puis élu éphémère du MCG à Onex, dépeint par ses confrères comme vantard, très bavard et porté sur des méthodes souvent inavouables.