Piratage, vol de données, spamming, pas une journée sans qu’un incident lié à la cybersécurité soit rapporté par les médias. La cybercriminalité touche aussi bien les Etats que les entreprises et les particuliers. Elle est de plus en plus sophistiquée et coûte à l’ensemble de la société. L’interconnexion des réseaux et la multiplication des objets connectés créent en effet de nouvelles vulnérabilités. La question de la cybersécurité, comme celle de la protection des données, illustre bien à quel point la confiance dans les infrastructures numériques et entre les individus, les entreprises et l’Etat est cruciale. On a coutume de dire que les données sont le carburant de la numérisation, mais la confiance en est l’indispensable courroie de transmission. C’est un enjeu croissant pour toutes les parties prenantes à la numérisation.
Les entreprises développent aujourd’hui des produits au plus près des attentes de leurs clients et l’accent est mis sur l’expérience du consommateur. Cela est rendu possible par la collecte, le traitement et le transfert d’importants volumes de données – et notamment de données personnelles. Ces dernières doivent donc être protégées. Car si les entreprises ne sont pas en mesure de garantir cette sécurité, la confiance du consommateur s’érode rapidement. Il en est de même pour la relation entre le citoyen et l’Etat, puisque les administrations sont, elles aussi, de plus en plus numérisées.
Coopération et responsabilisation sont donc essentielles pour agir plus efficacement. Il s’agit de processus d’apprentissage graduels et permanents. Dans un environnement de plus en plus numérique, nous avons besoin d’une valeur profondément humaine qui reste la confiance en l’autre. La Suisse a des atouts pour rester à la pointe de l’innovation et opérer le passage au numérique avec succès, à condition de ne pas oublier que l’union fait la force.
Source : Le Temps