Le 25 mai 2018 entrera en vigueur le Règlement général sur la protection des données européen (RGPD), qui va considérablement renforcer le droit des internautes sur leurs données. La Suisse est concernée.
Ce sera un bon coup de stress pour les entreprises, avec de nouveaux processus complexes et coûteux à mettre en œuvre ; et, pour les internautes, une amélioration considérable de la protection de leurs données sur le Net. «La fin de la récréation», pour l’avocat blogueur Sylvain Métille. Le 25 mai prochain sera applicable un nouveau règlement européen qui va redonner du pouvoir aux internautes sur leurs données, après des années de jungle – le dernier règlement européen datant de 1995, la préhistoire en matière d’Internet. Le RGPD (Règlement général sur la protection des données) concernant le traitement des données des personnes se trouvant sur le territoire de l’UE, les entreprises suisses qui offrent des services dans l’UE, ou qui s’adressent à des personnes résidant dans l’UE, devront s’y conformer.
Source : Le Temps
La Suisse doit s’emparer du futur règlement européen de protection des données pour regagner la confiance des internautes et marquer sa différence
Il faut se réjouir de l’entrée en vigueur le 25 mai du RGPD, ce règlement européen sur la protection des données qui va aussi concerner la Suisse. Inventé pour freiner la voracité des géants américains du Web, il va considérablement renforcer les droits des internautes en redonnant à ceux-ci du pouvoir sur leurs données, ce fuel de la nouvelle économie, et en imposant plus de sécurité à ceux qui les utilisent. Si les grandes entreprises ont les moyens de se mettre à jour, le chantier sera difficile pour les PME, déjà démarchées par des experts vautours qui veulent profiter de l’inquiétude qui grandit. La mise à niveau promet d’être chère et compliquée, mais c’est le prix de la confiance à regagner, cette confiance qui fera la solidité des entreprises de demain, le marqueur de leur différence qualitative. C’est d’autant plus vrai dans un pays dont l’ambition est de devenir un coffre-fort numérique.
La Suisse a tout à gagner à favoriser un Web plus respectueux des données des internautes, sans tergiverser. Il faut mieux former les écoliers au Web, encourager les plus hauts standards dans les entreprises et enfin donner les moyens qu’il mérite au préposé fédéral à la protection des données. Le temps est venu.
Source : Le Temps