Les PME dans le flou en matière d’intelligence économique

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La Suisse romande est peu avancée dans ce domaine
L’intelligence économique doit encore faire du chemin en Suisse romande. Une bonne majorité (64%) des patrons de petites et moyennes entreprises romandes «n’a aucune idée précise de ce que cette discipline représente». Et près de la moitié des 116 chefs d’entreprises (43%) avouent «ne mener aucune démarche d’intelligence économique»… Tout en reconnaissant que cela pourrait leur être utile au moment de prendre des décisions stratégiques.

Le constat émane d’une étude menée par la Haute Ecole de gestion de Genève (HEG-Genève) en partenariat avec le cabinet d’intelligence économique Geneva Intelligence et publiée en début de semaine. Mais si, comme l’affirme le communiqué, «les entreprises romandes en sont encore au stade de la découverte», plus de la moitié (57%) d’entre elles disent pratiquer l’intelligence «plus ou moins formellement».

L’art de la guerre, versant économique

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L’Université de Lausanne lance une formation en intelligence économique. Une discipline méconnue en Suisse qui «ressemble aux techniques de renseignement traditionnelles utilisées par un pays dans le domaine de la sécurité, mais dans une optique économique et à l’échelle d’une entreprise». Exemple: de vrais-faux entretiens d’embauche
Le monde des affaires? Un véritable champ de bataille. Du moins si l’on en croit la préface d’une récente réédition de L’Art de la guerre du célèbre général chinois Sun Tzu: «Aujourd’hui, les businessmen ambitieux piochent dans ce livre des conseils et de l’inspiration pour leurs affaires avec leurs employés comme avec leurs concurrents.» Le petit ouvrage écrit au VIe siècle avant Jésus-Christ regorge de conseils, comme: «Si vous connaissez votre ennemi et vous vous connaissez vous-même, votre victoire ne souffrira aucun doute.» Mais ces derniers sont parfois difficiles à mettre en pratique.

L’Université de Lausanne (UNIL) proposera en novembre un programme de formation continue en intelligence économique pour aider les businessmen à concrétiser les conseils de Sun Tzu. La Faculté des hautes études commerciales s’adresse aux cadres qui souhaitent «avoir une approche structurée de l’intelligence économique, tout en protégeant [leurs] informations essentielles et exercer une influence éthique», indique le prospectus. La quinzaine d’étudiants attendue devra débourser 4800 francs pour cinq jours d’études. Cette formation à vocation internationale vient concurrencer le DAS (Diploma of Advanced Studies) en «intelligence économique et veille stratégique» proposé sur une plus longue durée par la Haute Ecole de gestion de Genève.