La tête dans le nuages : un cloud pas si national

La Suisse sous couverture

En juin 2021, la Suisse décide de bâtir son cloud national avec Amazon, Alibaba, Oracle, IBM et Microsoft. Cela veut dire que toutes les données de la Confédération seront stockées sur les serveurs de ces multinationales américaines et chinoises. Mais pourquoi pas suisses… pour un cloud suisse? En Suisse romande, plusieurs entreprises montent au front. Elles dénoncent un choix ahurissant, une gifle pour l’économie locale et la soumission totale de la Suisse aux géants technologiques étrangers. Et donc la perte de maîtrise sur ses données. L’affaire devient politique. Des politiciens, des patrons de PME, des chercheurs se sont constitués en un groupe de travail. Ils vont déposer une initiative populaire et parlementaire. Une question subsiste: la Suisse a-t-elle les moyens de son indépendance?

La Suisse sous Couverture c’est une websérie d’enquêtes documentaires en cinq épisodes sur la lune de miel passionnée et passionnante entre la Confédération et le renseignement international. Vous pouvez activer les sous-titres en français, allemand et italien pour cette vidéo.

Episode 1 Saison 2

Retrouvez l’intégralité de la saison 2 de Suisse sous Couverture par ici : https://youtube.com/playlist?list=PLk…

La saison 1 de Suisse sous Couverture, c’est par là : https://youtube.com/playlist?list=PLk…

Source : RTS – Radio Télévision Suisse

La course aux câbles sous-marins, un enjeu pour la protection des données

Orange a annoncé vendredi s’être associé à Google pour le projet Dunant, un nouveau câble sous-marin à travers l’océan Atlantique. Le contrôle de ces câbles représente un enjeu majeur pour la protection des données.

Les acteurs traditionnels veulent, en effet, investir ce secteur des câbles sous-marins occupés actuellement par leurs grands concurrents, les GAFA, soit Google, Amazon, Facebook, Apple et même Microsoft.

Les GAFA détiennent aujourd’hui déjà presque la moitié de ces câbles sous-marins et leur contrôle représente un enjeu majeur pour la protection des données. Car c’est par eux que transitent actuellement l’essentiel de nos données internet.

Source : RTS

Le Cybersecurity Tech Accord pour lutter contre le cybercrime a été signé à Genève

La lutte au niveau mondial contre le cybercrime s’organise. 34 multinationales ont signé le Cybersecurity Tech Accord, un texte dans lequel elles s’engagent à ne pas collaborer avec des gouvernements pour lancer des cyberattaques, à protéger leurs clients et à aider les Etats à lutter contre toute tentative de piratage. Lancé par Microsoft, ce texte fondateur devrait permettre à Genève de se profiler comme future base d’une convention numérique mondiale.

L’accord, qui tient sur deux pages A4, pose quatre principes. Les entreprises s’engagent à protéger leurs clients – que ce soit des particuliers ou des gouvernements – et à concevoir des produits et des services aussi résistants que possible. De plus, elles promettent de «ne pas aider des gouvernements à lancer des cyberattaques contre d’innocents citoyens et des entreprises, où qu’ils se trouvent». Enfin, les multinationales s’engagent à aider notamment des Etats pour lutter contre le cybercrime. Dernier point, ces entreprises assurent qu’elles collaboreront entre elles pour améliorer la cybersécurité.

Le Cybersecurity Tech Accord intéresse Genève de très près. Fin 2017, le canton a multiplié les initiatives, notamment via les Geneva Digital Talks, pour se profiler comme la capitale mondiale de la cybersécurité. Mardi, Pierre Maudet, conseiller d’Etat chargé du Département de la sécurité et de l’économie, saluait l’accord entre les géants de la technologie, rappelant la volonté de Brad Smith de créer une «convention de Genève du numérique». Pour l’heure, des contacts sont en cours entre Genève et la Confédération à ce sujet, avant que le canton ne recontacte sans doute Microsoft ces prochaines semaines.

Source : Le Temps