Guerres de l’information : des données aux croyances

Comment anticiper la nocivité d’une certaine violence qui mobilise l’information désirable, redoutable et vulnérable à la fois ? Il faudrait sans doute commencer par faire circuler l’information, justement, par faire se rencontrer des cultures, militaires, technologiques, politiques qui n’ont pas forcément l’habitude de dialoguer. Outre un travail de classification et de clarification du vocabulaire (tout le monde entend-il vraiment la même chose par “guerre de l’image”, “opérations psychologiques”, “cyberterrorisme” ou “guerre informatique” ?), il devient urgent de faire un point sur l’état de l’art, c’est-à-dire le niveau des dangers. Quelle est la nature, la dangerosité des attaques informationnelles qui menaceraient notre pays ? Comment anticiper les nouveaux développements techniques, mais aussi les futures stratégies des acteurs ? L’utilisation d’opérations informationnelles comme complément ou substitut d’opérations militaires, comme moyen de contrainte en dessous du seuil de la violence armée ?

Source : huyghe.fr

Dimension politique des cyberattaques

Que la cybersécurité – notamment la défense contre des cyberattaques menaçant des intérêts nationaux – soit une priorité pour l’État, c’est évident. Chacun avec sa doctrine, chaque pays cherche à se protéger, lui, ses entreprises et ses citoyens, contre trois types d’attaque :

  • de l’espionnage cyber par vol de données et pénétration de mémoires
  • du sabotage ou autre forme de paralysie des systèmes informationnels (un point auquel la France porte une attention particulière y voyant un danger pour sa souveraineté )
  • et enfin une forme de “subversion” qui vise à décrédibiliser, humilier provoquer des pouvoirs et institutions et/ou à recruter des partisans pour des projets politiques généralement extrémistes.

Source : huyghe.fr