Comment les chatbots percent en Suisse

Swiss, Credit Suisse, Swisscom ou encore Swissquote ont chacun lancé un chatbot. Ces petits agents conversationnels ne sont pour l’heure pas appelés à remplacer les employés physiques. Mais à les seconder. En Suisse aussi, de grandes sociétés s’intéressent depuis des mois aux chatbots et ne cessent de les développer, que ce soit sur Messenger ou sur leur propre site web.

Credit Suisse

La banque multiplie les chatbots pour ses clients… et ses collaborateurs. Ainsi, depuis décembre 2017, «Amelia» prend en charge, à l’interne, les demandes adressées à son service d’assistance informatique. Le service, qui explique notamment aux employés comment réinitialiser leur mot de passe, a déjà répondu à plusieurs dizaines de milliers de questions depuis son introduction.

Swissquote

Aujourd’hui, le chatbot de Swissquote, uniquement présent sur sa plateforme mobile, permet à l’utilisateur de se renseigner sur le prix d’un titre et de rechercher des titres en utilisant différents critères, comme la devise de cotation ou le marché. «Nous continuons nos études pour étendre ce service et permettre à nos clients de poser des questions plus en lien avec le monde de la finance, comme par exemple donner la liste des sociétés suisses qui paient le meilleur dividende», explique une porte-parole.

Swisscom

L’opérateur télécom propose un chatbot, appelé «Cara», pour les clients de sa filiale Wingo. Depuis décembre 2016, il s’adresse surtout aux clients qui cherchent un interlocuteur entre 18h et 9h. Mais c’est en interne que les chatbots sont les plus utiles chez Swisscom. Le système Cosmos a appris, via le machine learning et l’aide des employés physiques, à identifier les demandes transmises par des clients privés sous forme de texte libre (e-mail, fax, lettre, formulaire en ligne).

Swiss

Swiss a lancé un test en novembre 2017 auprès d’un petit groupe d’utilisateurs. Inséré au sein de Messenger, il permet de modifier les réservations de vol, de consulter le statut de son vol, de modifier sa réservation en cas d’imprévus ou encore d’effectuer un retour d’information auprès de la compagnie. Pour l’heure, lors de ces tests, quelques utilisateurs ont modifié leur réservation.

Source : Le Temps

Les initiatives fintech se multiplient auprès des banques suisses

L’initiative de numérisation de Credit Suisse en Suisse a débuté il y a 18 mois, sous la direction d’Anke Bridge-Haux. Son équipe, avec environ 120 employés, s’apprête à lancer de nouvelles innovations, dont un site internet plus personnalisé.

A l’interne, les processus sont simplifiés. «Au début de l’année dernière, nous avons lancé une initiative de «early scanning» avec Swiss Post Solutions, afin de numériser les formulaires que nous recevons physiquement le plus tôt possible dans le traitement. Mais il est aussi possible de travailler avec un logiciel encore plus intelligent qui reconnaît les courriers écrits à la main et les traduit sous forme numérique», explique-t-elle. Quoi qu’il en soit, les deux façons de numériser l’information physique augmentent massivement l’efficacité des processus, les rendant plus rapides, moins chers et aussi moins risqués. Les collaborateurs sont ainsi libérés de tâches ingrates, selon la banque. Grâce à l’IA ou aux robots, le nombre de produits, de services et les opérations connexes qui utiliseront de telles solutions sont en constante augmentation. La banque se penche actuellement sur quelque 200 processus qui peuvent être potentiellement numérisés.

L’intelligence artificielle progresse toutefois davantage dans les processus internes qu’externes de Credit Suisse, constate Anke Bridge-Haux. Un projet d’assistance informatique à l’aide d’un chatbot (Amelia) a été introduit récemment pour les collaborateurs. La plupart des questions concernant l’IT par exemple sont très basiques. Elles peuvent être résolues sans passer par des spécialistes, qui se consacrent désormais aux questions plus complexes. Le système est évolutif. Son degré d’intelligence progresse à chaque appel. Le système a démarré en décembre. Plus de 17 000 questions étaient traitées par Amelia fin janvier. Le système peut répondre correctement à 70-80% des questions. Les bénéfices sont significatifs.

Source : Le Temps

Comment intégrer une fintech dans une banque privée

Les start-up de la fintech insufflent un esprit jeune et disruptif, mais leurs solutions ne font que 10% du chemin et sous-estiment souvent les contraintes réglementaires, informatiques et sécuritaires si bien que finalement une intégration devient complexe et coûteuse, explique Michael Palma, associé commanditaire et membre du comité exécutif de Mirabaud & Cie SA. Un vrai partenariat avec un établissement bancaire dont l’informatique est fermée s’avère à la base compliqué pour des raisons de sécurité mais aussi de structure complexe.

Mirabaud a mené à bien «quelque chose d’atypique» selon Michael Palma, soit l’intégration d’une start-up (EdgeLab) dans une logique de partenariat, en faisant du «nearshoring», c’est-à-dire de l’extension des capacités de développement informatique avec Capgemini, à Valence (Espagne). Le modèle utilisé n’est pas celui du schéma d’acquisition d’un outil Microsoft que l’on achète et que l’on intègre. C’est vraiment un mariage stratégique à long terme qui change la culture de travail et permet de repenser les processus et l’offre d’EdgeLab, selon la banque.

Pour la start-up EdgeLab, à Lausanne, qui emploie 35 collaborateurs, la relation avec Mirabaud est la première avec une banque privée. Sa solution permet au gestionnaire de suivre l’activité de son client à l’aide d’un tableau de bord moderne. Sur son écran, le conseiller observe en permanence les indicateurs qui l’amènent à modifier ou non le portefeuille. Il dispose notamment d’informations clés, permettant de suivre l’évolution du risque du portefeuille par rapport au profil de risque du client, les échéances obligataires qui arrivent à maturité, des titres nouvellement recommandés à la vente par la recherche financière de la banque ou encore des propositions d’investissement à partager avec le client.

Source : Le Temps

Des banques suisses au service d’un projet de monnaie virtuelle basée sur la blockchain

Co-développé par UBS, le projet de monnaie virtuelle «Utility Settlement Coin» (USC), accueille six nouvelles banques, dont Credit Suisse. La monnaie devrait être intégrée fin 2018.

La monnaie virtuelle se base sur la technologie blockchain et elle vise, selon le groupe de partenaires, à faciliter et automatiser les transactions entre instituts financiers. USC est décrite comme une série d’actifs en cash, avec plusieurs versions correspondant aux principales devises (dollar, euro, livre, franc suisse, etc.). La dépense effectuée d’un USC équivaudra à une dépense équivalente dans la devise corresponde, avait expliqué le groupe de banques en 2016.

Source : ICT Journal