La Suisse est dans le Top 3 des destinations les plus prisées pour l’espionnage industriel

A la tête d’une agence genevoise spécialisée dans l’intelligence économique, Alexis Pfefferlé estime que cette discipline, consistant pour les entreprises à obtenir des informations en vue d’avantages concurrentiels, n’est pas encore prise assez au sérieux.

Alexis Pfefferlé, qu’entend-on exactement par intelligence économique?

 Il existe à peu près autant de définitions que d’intervenants, mais, pour faire court, disons que c’est l’ensemble des activités coordonnées de collecte, de traitement et de diffusion de renseignement utiles aux acteurs économiques pour obtenir un avantage stratégique et compétitif. Le but est de récolter des informations sur le marché, la concurrence, les produits qui existent, de façon à anticiper l’émergence de nouveaux produits, anticiper la concurrence, anticiper les problèmes.

 Vous laissez entendre que la Suisse ne brille pas beaucoup en intelligence économique. Pourquoi?

 Cela tient à la composition de notre tissu économique. Le berceau de l’intelligence économique, c’est un peu la France. Nos voisins ont développé cette activité parce que leur tissu économique est composé pour l’essentiel de grandes entreprises ayant des liens avec l’Etat. Il y a eu donc un glissement des activités de renseignement, qui était celles de l’Etat, vers le secteur privé, pour aider les grands groupes à obtenir des avantages compétitifs sur des marchés étrangers. La Suisse, elle, dispose d’un tissu économique composé majoritairement de PME qui n’ont pas forcément les ressources, ni la connaissance, ni le besoin de pratiquer ce genre d’activité. Nous sommes donc en retard sur ce point.

Source et article complet : MIGROS MAGAZINE

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