La Suisse a un rôle à jouer dans la régulation du cyberespace

Alors que s’ouvre ce lundi à Genève le 12e Internet Governance Forum, la guerre autour du contrôle du data fait rage. Si la Chine et la Russie estiment que la régulation du web relève de la responsabilité des gouvernements, les membres de l’OCDE et la Silicon Valley estiment que les sociétés technologiques et la société civile doivent faire partie du processus d’encadrement du cyberespace.

Entre les deux extrêmes, des pays comme l’Inde, la Suisse et le Brésil essaient de trouver un espace pour un accord éventuel. Avec sa stratégie «Suisse numérique», la Confédération s’adapte. Vice-directeur de l’Office fédéral de la communication, Thomas Schneider le relève: «Nous cherchons à trouver une nouvelle politique de données qui permette au secteur privé de développer des applications et des services innovants et respecte en même temps le droit individuel de maintenir un contrôle sur ses propres données. Nous voulons rester compétitifs sans lâcher du lest sur les droits fondamentaux propres à une démocratie.» Il nuance toutefois: «Il ne suffit pas de collecter des données, il faut aussi savoir qu’en faire.»

Source : Le Temps

Richard Hill est optimiste concernant les Geneva Digital Talks. Pour cet activiste et administrateur de l’Internet Society en Suisse, le bout du Léman a la capacité d’abriter un centre mondial d’enquêtes contre les attaques informatiques

La vision fondamentale est de reconnaître l’importance supérieure de préserver une infrastructure mondiale devenue critique. Plutôt que de le garder pour eux, les gouvernements doivent informer les fabricants du moment où une vulnérabilité est identifiée, pour que ces derniers y remédient sans délai. Une initiative dans ce sens, basée à Genève, pourrait être lancée par des acteurs de la société civile. Un autre enjeu consiste à mettre en place une entité indépendante, éventuellement au bout du Léman, capable d’enquêter sur les attaques informatiques, pour déterminer de manière neutre qui en est le responsable.

Source : Le Temps

Après quatre jours de dialogue entre plus de 2000 participants dans plus de 200 réunions, des projets de conclusions non contraignantes ont été lancés par la Suisse, le secrétariat du FGI et les organisateurs des principales discussions. Parmi elles, toute gouvernance d’Internet devrait s’appuyer sur des valeurs et être ouverte, inclusive et transparente, a également expliqué Mme Marty Lang.

Les valeurs prioritaires d’Internet sont et devront rester centrées sur les êtres humains. Une collaboration entre tous les acteurs est demandée alors qu’Internet sera confronté à des incertitudes. Et les conclusions d’appeler à de la flexibilité face à ces défis.

Source : 24 Heures

Leave a Reply

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.