La Suisse est l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la blockchain et d’importantes ICO ont eu lieu sur notre sol. La Finma aussi agit. Fin septembre, le gendarme suisse des marchés financiers a publié une communication sur la surveillance expliquant qu’en fonction des caractéristiques des ICO, le droit de la surveillance peut s’appliquer sur certains points. Son directeur, Mark Branson, le disait récemment dans ces colonnes: c’est un défi pour son organisation. Il s’agit de trouver une ligne de conduite qui évite les fraudes massives, mais n’entrave pas l’innovation et renforce la confiance des investisseurs. L’innovation est si rapide et dynamique, que les autorités ont de moins en moins de temps pour réagir.
Il ne serait pas surprenant que seule une partie des ICO lancées en Suisse ces derniers mois débouche sur le développement d’un produit. Tout le secteur de la fintech en subirait le contrecoup et des voix s’élèveraient pour réclamer une réglementation sévère. Les investisseurs doivent être conscients des risques qu’ils prennent. L’argent ne pousse pas sur les arbres, même virtuels. Les premiers concernés, les entrepreneurs, le savent bien et ne restent pas inactifs. La Crypto Valley Association avait ainsi pris les devants, début septembre, en annonçant la rédaction d’un code de conduite pour les ICO.
Source : Le Temps