La souveraineté numérique des avions de combat en question

Tom Shark prend connaissance des récents articles consacrés à la prochaine acquisition d’un nouvel avion de combat par la Suisse. Il constate avec effroi la candeur des décideurs helvétiques qui pensent pouvoir assurer leur indépendance en exigeant des engagements écrits et un accès complet au code source de tous les logiciels liés aux appareils. La protection des données des futurs avions de combat semble éveiller certaines consciences, à l’instar de ce qui s’était produit lors de l’acquisition par la police bâloise de véhicules de marque Tesla qui comportaient notamment des possibilités d’écoute des conversations ayant lieu dans l’habitacle. C’est toutefois la résignation qui prévaut: les principaux acteurs du dossier mettent en exergue la dépendance de la Suisse, ainsi que les risques de fuite ou de vols de données. Reste à savoir l’intensité de cette dépendance et à en mesurer les risques…

…L’électronique embarquée dans les différents outils de la guerre moderne constitue à n’en point douter leur talon d’Achille. En sus d’offrir une cible à l’adversaire, elle constitue une formidable opportunité pour les États producteurs de réguler les conflits. Seule une autarcie stratégique (illusoire à ce stade) pourrait permettre d’y échapper. L’avenir appartiendra à ceux qui pourront maîtriser les composants de la chaîne de défense et ainsi garantir une réelle indépendance. Et pour ce faire, une industrie d’armement indépendante est nécessaire.

Article complet et source : Antipresse, par Sébastien Fanti

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