Le rôle des fintechs dans l’essor genevois

La relation personnelle reste indispensable selon Edouard Cuendet, Directeur de la Fondation Genève Place Financière.

Le numérique est devenu le principal moteur de l’innovation dans pratiquement tous les secteurs d’activité et la finance n’y échappe pas. Cependant, une finance entièrement robotisée ne tient pas compte des spécificités du client.

Quel rôle joue l’innovation et en particulier l’informatique financière (fintech) dans l’essor de la place financière genevoise ? Dans le domaine des fintechs, les investissements sont-ils suffisants ?

La place financière suisse figure parmi les centres financiers à la pointe de la digitalisation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les premières initiatives datent du début des années 2000 avec la banque en ligne. Le WEF classe d’ailleurs la Suisse au premier rang des pays les plus compétitifs au monde et parmi les dix Etats les mieux à même de faire face aux changements technologiques.

Le terme «FinTech» est une notion à la mode, mais on ne sait plus très bien ce qu’elle recouvre. Le numérique est devenu le principal moteur de l’innovation dans pratiquement tous les secteurs d’activité et la finance n’y échappe pas.

Au sein de la place financière genevoise, il existe autant de modèles de FinTech qu’il y a de profils de banques. Certaines réalisent le développement de leurs outils digitaux en interne tandis que d’autres préfèrent acheter des solutions technologiques matures et que d’autres encore créent des plateformes pour intégrer les gérants de fortune indépendants. A ceci s’ajoutent les établissements qui optent pour un modèle d’affaires entièrement digitalisé.

La place réunit-elle aujourd’hui une réserve suffisante d’expertise adaptée au futur? Quelles pourraient en être les lacunes?

Les métiers de la finance demeurent fondamentalement des métiers de personnes. La réputation de la place financière dépend avant tout de la qualité des services offerts. Selon un récent sondage de l’Association suisse des banquiers, 62% des Suisses estiment que les banques helvétiques se distinguent de la concurrence internationale grâce à un personnel jugé très compétent.

Le défi est de former non seulement les collaboratrices et les collaborateurs aux métiers de demain, mais également les jeunes qui constituent la relève. Pour ce faire, les profils devront évoluer pour tenir compte à la fois de l’évolution constante de la réglementation et des nouvelles technologies. Il ne s’agit pas d’un sujet technique, mais d’une réelle réflexion qui concerne aussi bien la formation continue que l’apprentissage et la formation académique. C’est la raison pour laquelle une collaboration étroite entre les milieux économiques et académiques est essentielle.

Source : Allnews

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