Les sociétés ELCA, Infomaniak ou encore Proton lancent un appel pour la création d’un consortium helvétique pour des services cloud. La décision de la Confédération de choisir des prestataires américains et chinois est vivement critiquée […]
Sont associés à ce mouvement les responsables des sociétés ELCA, Infomaniak, Proton et de la start-up OneVisage, ainsi que le préposé valaisan à la protection des données Sébastien Fanti, Alexis Roussel, directeur de Nym Technologies ou encore Jean-Henry Morin, professeur de systèmes d’information à l’Université de Genève. Des acteurs alémaniques seront ensuite recherchés. «Nous demandons au Conseil fédéral qu’il crée un consortium pour un cloud suisse, dirigé par des entreprises suisses, des instituts de recherche suisses, ou encore des entreprises multinationales investissant dans des centres de recherche en Suisse. C’est dans ce cloud suisse que seraient stockées les données sensibles des citoyens helvétiques», poursuit Fathi Derder. Il serait aussi possible que des organisations internationales de défense des droits humains, basées à Genève, utilisent de tels services en ligne.
ELCA, active dans l’informatique, adhère totalement à cette idée. «Je suis inquiet que la Confédération accepte de donner les clés de nos données à des acteurs étrangers, dont on connaît le peu d’intérêt pour la protection de la sphère privée», affirme Christophe Gerber, responsable cybersécurité chez ELCA. Selon lui, le Conseil fédéral doit avoir de l’ambition: «Aucune entreprise suisse ne peut, seule, créer un cloud souverain. Mais le Conseil fédéral serait bien inspiré de déléguer une mission et des tâches sensibles à un consortium d’entreprises suisses. Nous avons, ici, toutes les compétences nécessaires pour traiter des données sensibles de citoyens suisses.»
Les signataires de cet appel ne demandent donc pas l’annulation de l’appel d’offres précité, mais la création d’un consortium helvétique, pour gérer certaines informations. Dans un second temps, une initiative populaire pourrait être lancée. Le site web Swissdatasovereignty.ch est la base de cet appel en faveur d’un cloud suisse […]
Source et article complet : Le Temps