La Confédération prend acte, mais ne s’affole pas outre mesure des révélations de l’ex-informaticien de la NSA, Edward Snowden, et de leurs répercussions en Suisse. Dans son rapport annuel sur la sécurité de la Suisse, l’unité cyber du Service de renseignement de la Confédération (SRC), qui a entamé ses activités et le recrutement de spécialistes en début d’année, estime que la situation sécuritaire est «calme et très stable». Une décontraction étonnante, à l’heure où la planète s’alarme de l’ampleur de la surveillance américaine, et probablement d’autres Etats.
La Suisse n’est pourtant pas à l’abri de l’espionnage informatique. Elle serait même la victime d’opération d’«infiltration de ses communications plus étendue que présumé», détaille le rapport. Il tempère, soulignant que la problématique de la surveillance date de la fin des années 1990, et les révélations sur le réseau Echelon, soit le système mondial d’interception élaboré par les Five Eyes (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande).