De manière plus générale, comment les entreprises suisses, multinationales ou PME, utilisent-elles aujourd’hui nos données ? «Il existe plusieurs modèles et il est possible d’être très créatif avec certains clients», explique Alexandre Miranda, directeur de production à l’agence Digital Virtua, à Morges. Le responsable donne un exemple, la société suisse Laurastar, spécialisée dans les solutions de repassage haut de gamme. «Pour Laurastar, nous observons l’ensemble des interactions que le consommateur peut avoir : cela peut être une visite sur le site, un achat dans une boutique ou un appel téléphonique. Nous agrégeons toutes ces données pour envoyer ensuite des messages personnalisés par e-mail ou par SMS, que ce soit pour souhaiter un bon anniversaire ou pour inciter le client à détartrer sa machine. Cette proximité devient très importante», assure Alexandre Miranda.
Et selon le spécialiste, les marques suisses pourraient aller plus loin encore. «On est légèrement en retard par rapport au marketing en vogue aux Etats-Unis, mais aussi en France, compare-t-il. Là-bas, des modèles statistiques sont créés pour prédire le comportement du consommateur, en fonction des visites dans les magasins ou de ce qu’il fait en ligne. Je pense que cette tendance se développera en Suisse l’année prochaine.» Comme le fait remarquer le spécialiste, les règlements suisses et européens sont plus sévères qu’aux Etats-Unis, ce qui offre, ici, moins de possibilités de récolte des données.
Source : Le Temps