Violation du cyber-espace
Sécurité. La recrudescence des actes malveillants n’entraînera pas une guerre informatique généralisée.
Tiago Pires
«Soldats américains. Nous arrivons, surveillez vos arrières. ISIS.» Cet étrange message est apparu dans la journée de lundi sur le compte Twitter du commandement de l’armée américaine au Moyen-Orient et en Asie centrale, CentCom. La bannière, les photos de profil et de nombreux messages sont modifiés. Avec toujours la même revendication: l’allégeance à l’Etat islamique. Œuvre d’un groupuscule dénommé CyberCaliphate, ce piratage démontre la capacité d’action ciblée et professionnelle des djihadistes. Le groupuscule a publié, entre autres, des plans militaires datant de 2002 et un dossier contenant trois documents semblant émaner des ressources humaines de l’armée américaine avec des données personnelles sur des généraux. Selon l’armée, aucun fichier confidentiel n’aurait été mis en ligne.