http://www.jveille.ch/lintelligence-economique-au-defi-de-sa-definition/
A l’automne dernier, plusieurs personnes se sont réunies en Suisse romande et Allemande, fédérées par le besoin de voir naitre une association professionnelle les regroupant. Il existait en effet la Swiss Competitive Intelligence Association (www.swisscia.org) dans le paysage helvétique, mais les réunions trop éloignées décourageaient la plupart des romands. Ces personnes, majoritairement issues du domaine de la veille et de l’intelligence économique, ont décidé de confier à un étudiant de bachelor de la Haute école de gestion de Genève, la mission de rédiger une liste de propositions concrètes et opérationnelles pour la mise sur pied du pendant romand de cette association professionnelle.
Ce travail s’articule en 4 axes : Enquête et entretien auprès des professionnels, Revue de la littérature et Benchmark des associations existantes. L’enquête fut envoyée à près de 200 personnes et plus d’un quart ont répondu. Durant cette enquête, les professionnels de l’IE et de la veille étaient invités à répondre à des questions concernant leur parcours professionnel, à exprimer leurs besoins vis-à-vis de la future association et à apporter leur « expertise » sur la situation de l’IE en Suisse romande. Mais lorsque l’on leur demande de définir l’IE, il faut être prêt à tout.
Voici un aperçu de leurs réponses : les professionnels de l’IE en Suisse romande étaient invités à choisir dans une liste de mots clés ceux qui leur paraissaient associable à la notion d’IE.
En tête des résultats, on retrouve les mots Veille et Recherche d’information que plus de 90% des répondants ont sélectionné. L’intelligence économique, c’est avant tout de l’information que l’on cherche à capter de manière active ou passive. L’information, c’est le cœur des métiers de l’IE et c’est ce qui réunit tous les professionnels.
Le terme traitement de l’information a d’ailleurs recueilli 83% des votes des participants et il résume bien cette place prépondérante de l’information dans l’environnement IE.
Surprenant par contre, lorsque l’on demande aux professionnels de voter pour l’information blanche, grise ou noire. La blanche et la grise ont obtenue 71% des suffrages mais la noire seulement 33%. Cette sélection vient poser la brûlante question des limites floues de l’IE. Est-ce que l’aspect légal et/ou éthique peuvent être une limite dans la définition de la pratique de l’IE ? Ou alors, comme l’a souligné l’un des professionnels interviewé, que l’IE c’est « trouver de l’information à tous prix ! ».