En 1998, 86,3% des jeunes Suisses étaient déclarés aptes au service. En 2014, ils n’étaient plus que 63.6%. Pourquoi l’Armée devrait développer son Marketing.
Les effectifs réglementaires de l’Armée ayant fondu comme neige au soleil depuis les années 1980, passant de 800’000 hommes à la fin des années 1980 à 100’000 aujourd’hui, celle-ci peut désormais se permettre d’être plus sélective et a haussé ses critères d’admission.
Une obligation de servir moins stricte
Corollaire, même si le service militaire reste bien sûr obligatoire, il est devenu plus facile de s’y soustraire, soit en empruntant la «voie bleue» consistant à payer la taxe miliaire, soit en optant pour un service civil, dont l’accès s’est démocratisé. Sans parler du service dans la protection civile.
Si l’Armée est moins gourmande en hommes, elle ne peut toutefois se satisfaire d’un tel taux d’aptitude et – a minima – doit veiller à ce qu’il ne s’affaisse encore davantage. Ce «désintérêt» pour le service militaire est-il dû à un manque de réflexe patriotique des jeunes Suisses? Dit autrement, seraient-ils plus enclins à servir leur pays s’ils se sentaient davantage menacés dans leur sécurité?