Peter Kurer, aujourd’hui associé dans une société de capital investissement, BLR & Partners, déclare, dans une interview à «Die Zeit» que le risque d’amendes salées ne menace pas seulement les banques, mais «toutes les entreprises super profitables comme les groupes pétroliers et pharmaceutiques»
Peter Kurer, ancien chef juriste (depuis 2001) et président du conseil d’administration d’UBS (d’avril 2008 à avril 2009), présente, dans une interview parue dans l’édition de jeudi de l’hebdomadaire «Die Zeit» (non disponible sur internet) sa version des innombrables conflits juridiques avec les Etats-Unis.
Sur une page entière et un titre évoquant la complexité et souvent l’absurdité du droit américain: «Pour chaque solution, il y a un problème», l’avocat, actuellement associé d’une société de capital investissement, BLR & Partners, reconnaît ses erreurs. A la question sur sa gestion du conflit fiscal, il répond qu’«ne ferait sûrement plus exactement de la même manière». «Nous avons sous-estimé la portée sociétale et juridique. A l’inverse, il m’est apparu évident dès le début 2009 que ce problème ne serait pas limité à UBS, mais qu’il impliquerait toute la place bancaire suisse. Cette observation nous a incités à régler l’affaire le plus vite possible, sans égard pour les pertes personnelles. L’attentisme n’a pas été une option. L’idée centrale était la suivante: le premier à s’en sortir sera le premier à se positionner pour l’avenir», ajoute-t-il. Peter Kurer ne revient toutefois pas sur l’affaire Raoul Weil.