Hier s’est déroulé le premier événement “satellite” de l’année du FOROM-Forum Economique Romand, dans les locaux de UBS Genève sur le thème “Le coffre-fort numérique s’organise : un enjeu économique et stratégique pour la Suisse”, en collaboration avec Vigiswiss. Suite à cette table ronde animée par Myret Zaki du magazine Bilan, retrouvez ce matin sur la Tribune de Genève et 24heures.ch, un article consacré à la cybersécurité.
http://www.tdg.ch/economie/entreprises/berne-retard-cataclysmique-cybersecurite/story/15601481
La Confédération n’y voit pas clair sur le front des données. C’est en substance le message qui est ressorti mercredi lors d’une conférence intitulée «Le coffre-fort numérique s’organise: un enjeu économique et stratégique pour la Suisse», organisée par le Forum économique romand à Genève.
Les héritiers de Crypto AG
Le chiffrement est une activité sensible. Demandez à Hans Bühler. En mars 1992, ce représentant commercial du zougois Crypto AG est arrêté à Téhéran. Avant d’être placé à l’isolement, durant près d’un an, dans la sinistre prison d’Evin. Le régime soupçonne la société suisse de fournir les codes de ses communications secrètes aux Américains. Notamment afin d’aider l’enquête sur l’assassinat de l’ex-premier ministre du shah, Shapour Bakhtiar. Hans Bühler est finalement libéré en janvier 1993 après le paiement d’une caution par Crypto AG. La discrète société avait été installée en pays neutre dès 1952, par le spécialiste suédois du code Boris Hagelin, dont la machine fut utilisée par les Alliés durant la guerre. Crypto AG est devenue au fil du temps le fournisseur de solutions de chiffrement pour les «petits» pays n’ayant pas développé leur propre système. L’Iran par exemple.